24 juillet : les terres se resserrent, la Papouasie et l’Australie se rejoignent presque devant nous. Entre les deux, un fin passage, c’est le détroit de Torres qui approche !
Cette zone qui s’étend sur 250km de l’est vers l’ouest, 150km du nord au sud est redoutée par les marins car beaucoup s’y sont échoués. A première vue le passage semble large mais en y regardant de plus près la zone est parsemée de près de 300 ilots et récifs coralliens affleurants.
Ce passage n’est possible que depuis la fin de la dernière période glaciaire il y a 10 000 ans lorsque le niveau de la mer est monté, la profondeur y est d’ailleurs très faible (moins de 20m). Difficulté supplémentaire, les nombreux courants, résultant de l’interaction des océans Pacifique et Indien situés de part et d’autres du détroit (constatez la force du courant par l’inclinaison de la balise noire et jaune en photo).
Ayant bien ajusté notre vitesse pour arriver avec le bon courant de marée (qui change de sens 4 fois par jour) nous nous engageons dans le chenal. Les hauts fonds sont pour la plupart invisibles, le GPS est d’une aide précieuse pour les éviter. On imagine qu’en 1605 lorsque le navigateur espagnol Luis Vàez de Torrès navigua ici pour la première fois, ce devait être incroyablement plus difficile car la navigation se faisait aux étoiles et avec des cartes plus qu’approximatives.
Après un peu plus de 24h nous sortons du détroit et entrons dans la mer d’Arafura (entre le détroit et l’océan Indien). La navigation s’est déroulée sans encombre, la météo et le faible nombre de cargos nous ayant facilité la tâche. Cerise sur le gâteau, c’est le retour du soleil et de l’eau turquoise !
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